Nos actions pour la protection des grands singes se poursuivent

By EditoNo Comments

L’agenda international, de ces derniers mois, se joue beaucoup sur les thèmes de l’environnement et du climat, et plus spécifiquement sur le thème de la forêt. En date du 07 au 19 décembre 2022, s’est tenue à Montréal la COP15 sur la biodiversité. Dans ce registre, les forêts du Bassin du Congo montrent de plus en plus un intérêt croissant pour les partenaires internationaux. Après la COP15, nous avons eu le OneForestSummit qui s’est tenu à Libreville, du 1er au 2 mars de cette année. Cette rencontre internationale a été consacré entièrement à la protection et gestion durable des bassins forestiers tropicaux.

Au-delà des candeurs des grands-messes, il est à retenir que l’activisme des acteurs non étatiques d’Afrique Centrale est plus que jamais sollicité. En effet, l’urgence est là ! Et la nécessité d’unir les forces existantes aussi !

La biodiversité globale des forêts du Bassin du Congo subit une pression sans cesse croissante : expansion de la démographie, la poussée extractive des ressources naturelles, et tout ça, sous fond de non prise en compte des impératifs de planification du nécessaire développement auquel ont droit nos Etats et nos populations.

C’est dans ce contexte que le travail de l’Alliance GSAC est plus que jamais utile. Huit organisations de la société civile d’Afrique centrale en action et engagées. Un seul objectif : œuvrer et protéger aux côtés des communautés héritières des milieux naturels dans lequel vivent les grands singes des forêts du Bassin du Congo. La conscience de se renforcer et de mutualiser les efforts pour accroitre l’impact sur le terrain a été et reste le leitmotiv de base à l’origine de la création de ce réseau. Plus d’efficacité, c’est ce qui est donc recherché.

Ce long chemin, parsemé de challenges sans cesse à relever, est finalement comme un sacerdoce. Le destin des grands singes est entre les mains de tous. Mais encore plus des communautés locales et des peuples autochtones. En effet, il est toujours bon de rappeler que ce sont ces communautés qui ont, de tout temps, su et pu protéger les quelques populations de gorilles, de chimpanzés et de bonobos que nous pouvons encore admirer dans nos forêts.

Grâce au soutien des partenaires, en premier lieu, nos communautés partenaires, mais aussi nos techniques et financiers, la vie de chaque grand singe compte désormais.

Ce quatrième numéro de notre newsletter s’articule autour des principales réalisations du réseau et ses membres au cours du premier trimestre 2023.

Nous vous remercions pour le soutien constant que vous nous apporté.

 

Guillaume TATIGuillaume TATI, président de l’Alliance GSAC

 

ARCUS Foundation effectue une visite officielle auprès de l’Alliance GSAC

By Actualités, Actualités de l'AllianceNo Comments

 ARCUS Foundation effectue une visite officielle auprès de l’Alliance GSAC

Alliance Gsac a reçu à son siège à Yaoundé, le jeudi 13 avril 2023, la toute première visite officielle d’ARCUS Foundation, représentée par Mr Adam Phillipson et Mr Matthew Lewis ; tous deux accompagnés par Mr Dirck Bilek (SGA – Director) de l’organisation REWILD, en partenariat avec le département de l’UICN spécialisé en protection des grands singes.

En effet, ARCUS Foundation est un partenaire technique et financier de l’Alliance GSAC depuis Septembre 2022, dans le cadre de la mise en œuvre du projet intitulé « Appui au renforcement des capacités organisationnelles de la société civile locale africaine active en matière de conservation communautaire des grands singes des forêts du bassin du Congo » dont l’objectif est de contribuer au renforcement de la bonne gouvernance associative et à l’amélioration de l’influence politique du réseau et de ses organisations membres.

Reçu ce jour à leur arrivé par le président et le secrétaire général du réseau, qui ont tous deux effectué le déplacement pour cette circonstance, respectivement de Pointe Noire (République du Congo) et de Ntui (Région du Centre Cameroun), ces partenaires ont été installés en salle de conférence de l’illustre institution. Cette visite s’est attelée autour des points suivants :

– Une brève présentation par le secrétaire général autour des sujets ci-après :

  • Les challenges actuels en matière de gestion communautaires des grands singes dans le bassin du Congo ;
  • L’Alliance GSAC : trajectoire et objectifs stratégiques;
  • Les perspectives du réseau sur les 5 prochaines années (2022 – 2026);
  • Le partenariat entre Arcus Foundation et l’Alliance GSAC.

– Discussions : Questions – réponses

– Visite des bureaux

– Photo de famille

Cette rencontre fût une occasion exceptionnelle d’échanges, de partages et de réseautage pour le réseau surtout lorsqu’on considère les challenges actuels et les perspectives à venir. Elle a permis au partenaire de toucher du doigt les réalités mais l’ambition de cette organisation, et l’engagement des organisations membres à œuvrer pour la préservation des gorilles, chimpanzés et bonobos dans des territoires à fortes pression.  Après 1 heure 30 minutes d’échanges constructifs, le staff technique leur a fait visiter ses locaux et la rencontre s’est achevée à ce lieu par une photo de famille.La visite s’est poursuivie auprès d’un membre d’Alliance GSAC, qui fait actuellement sa fierté, à cause des solutions pratiques qu’il développe et propose à la fois au niveau national et international, il s’agit de Tropical Forest and Rural Development (TF RD), dont le siège est situé au quartier Eleveur. Ici, il leur a été permis d’explorer un modèle innovant, réussis de chaîne de valeur de transformation des produits forestiers non ligneux, lequel a fortement contribué au développement local à proprement parlé. Et pendant la visite de l’unité de production, les échanges ont été davantage fructueux portant sur les perspectives à venir concernant ce modèle de conciliation de la conservation de la biodiversité, du développement communautaire et de la création d’emplois durables à travers l’entrepreneuriat vert. Il est important de souligner qu’à la veille de cette visite d’Arcus Foundation, Tropical Forest and Rural Development  a procédé à l’ouverture et l’inauguration de la toute première boutique (Tropical Forest Food Cosmetics – TF FC) de distribution des produits issu de ces longues années de recherches, une initiative visant à promouvoir les produits forestiers non ligneux grâce à l’entrepreneuriat vert. Mr TATI, Président du réseau, présent à cette cérémonie inauguratrice en a profité pour rappeler que ceci n’est en réalité qu’une première étape d’une réflexion stratégique développée au sein du réseau en vue d’une extension au niveau sous-régional, voir continental.

Presqu’une journée entière consacrée aux discutions autour d’une cause noble qu’est la protection des grands singes et la gestion durable des forêts, c’est avec beaucoup d’optimisme concernant les actions à venir que les parties prenantes sont parvenus à mettre fin à cette rencontre stratégique, à travers une belle photo de famille. L’équipe d’ARCUS fondation et REWILD sont repartis satisfait des présents offerts par Alliance GSAC et Tropical Forest and Rural Development.

Great Apes conservation in times of Crisis

By Actualités, Actualités des membres, FocusNo Comments

Great Apes conservation in times of Crisis

In the Lebialem Highlands of Southwest Cameroon, the Environment and Rural Development Foundation-ERuDeF with funding from Arcus Foundation launched its conservation efforts to provide long term protection of great apes species populations in 2010 with focus on Cross River Gorillas and the Nigeria-Cameroon chimpanzees which are located in the Tofala Hill Wildlife Sanctuary (THWS) in Southwest Cameroon. The Lebialem highlands in Cameroon and Nigeria are home to these primates considered as the world’s most critically endangered primates especially the Cross River GorillaImage of Cross River Gorillas captured through camera trap. Picture Credit: Arcus Foundation.

The project is a collaboration between the government of Cameroon, conservation organizations, and local communities. The goal is to conserve the critically endangered Cross River Gorilla primarily and the Nigeria-Cameroon Chimpanzee populations and their habitat, while also improving the livelihoods of local communities. It uses a multi-faceted approach that involves conservation education, community engagement, and sustainable development.

One of the key components of the project is conservation education. The project has worked with local schools to teach students about the importance of conservation and the role that the Cross River Gorilla and Nigeria-Cameroon Chimpanzee play in the ecosystem. It has hosted community events and workshops to raise awareness about the importance of conservation.

This great ape conservation initiative has already achieved some notable successes. For example, the project has helped establish a protected area in the Lebialem Highlands that is home to both primates. In its 15 year vision, it envisages that a total surface area of 130,482 ha would be collectively protected and managed in these highlands to secure and ensure genetic connectivity and migration among species. This is leading to the protection of 60 cross river gorilla sub population, 1000 Nigeria-Cameroon Chimpanzees, 200 African forest elephants as well as other IUCN Red list species such as Drills, Preuss’s monkey, many species of birds, amphibians and reptiles. Through the Community Ranger Support Program that aimed at training at least 12 community rangers who will monitor and enforce laws that protect the primates and their habitat, illegal hunting and logging in the area drastically reduced.

The project had established community-based patrols that helped to deter poachers and illegal loggers. Through the ERuDeF Community Ranger Support Project, community Rangers were trained on bio monitoring techniques as in the use of GPS and setting of camera traps and registering of data coordinates as they patrol the highlands thoroughly to determine the movements of these primates and protect them from humans.

This project has demonstrated how possible it is to protect critically endangered species while also improving the livelihoods of local communities. However, there is still much work to be done to ensure the survival of the Cross River Gorillas and Nigeria-Cameroon Chimpanzees especially with the on-going armed conflict in the English speaking part of Cameroon which happens to be where the Lebialem Highlands is found as well as the project site.

EASTERN CAMEROON BIODIVERSITY INITIATIVE: Designing the Great apes migratory corridor

By Actualités, Actualités des membres, FocusNo Comments

EASTERN CAMEROON BIODIVERSITY INITIATIVE: Designing the Great apes migratory corridor

In 2020, the Environment and Rural Development Foundation-ERuDeF launched the Deng-Deng Belabo Gorilla Conservation Corridor Project in Eastern Cameroon to ensure the free movement of key stone species identified in the landscape such as Western lowland gorillas, central chimpanzees and African Forest  Elephants and at the same time assisting communities in these areas to create their community forests. One of the most significant components of this initiative is the creation of  Great Apes migratory corridor. The Great Apes migratory corridor initiative sought to create a continuous forested corridor that will allow the great apes to migrate freely between different forested areas. Pic. 1 Western Lowland Gorilla captured from camera. Picture credit: World Land Trust

The Eastern Region of Cameroon is one of the last remaining strongholds of the great apes, including the Western Lowland Gorilla and the Central Chimpanzee. These great apes are facing a growing threat due to habitat fragmentation, hunting, and other human activities. This project is addressing these threats by creating a safe and continuous forested corridor that will allow the great apes to migrate freely between different forested areas. This corridor is about 400 km long and will connect the Deng-Deng National Park in the Lom and Djerem Division to the Dja Biosphere Reserve in the Haut-Nyong Division, all in Eastern Cameroon and will also benefit other wildlife species that depend on the forested habitats, such as African forest elephants, white bellied pangolins, and various species.

To achieve these goals, the Great Apes migratory corridor project involved several key activities. The first step was to identify the most suitable areas for the corridor and to conduct a thorough ecological assessment of these areas. This assessment involved mapping the vegetation types, identifying key wildlife species, and assessing the threats and opportunities for the corridor. Based on this assessment, the project team then designed and implemented a range of conservation activities, such as forest restoration, anti-poaching patrols, and community engagement programs.

One of the critical success factors of the Great Apes migratory corridor project is community engagement. By involving them in the project, the team has created a sense of ownership and pride in the conservation efforts, which is enhancing the long-term sustainability of the project.

Also, the Great Apes migratory corridor project is a collaborative effort involving several organizations, including the Cameroon Ministry of Forestry and Wildlife, ERuDeF as the lead organisation and the World Land Trust as the funder of the project since 2020. This collaboration has ensured that the project is well-coordinated and has access to a range of expertise and resources. It also helps to leverage the support of different stakeholders, including governments, NGOs, and the private sector, to achieve the project’s goals.Pic.2. Partial view of the corridor. Picture credit: ERuDeF

Another interesting prospect in this project is the development of a carbon finance mechanism which will involve a combination of council forests that are expected to secure at least 50,000ha of land. It should be noted that the project named the Deng-Deng Belabo Conservation Corridor Project cuts across four councils in the East region namely; the Belabo council, the Doume council, the Abong-mbang council and the Mindourou council.

Overall, the Great Apes migratory corridor project is a critical initiative that has the potential to make a significant impact on the biodiversity of the Eastern Region of Cameroon and provide a model for future conservation initiatives in the region and beyond.

Certification Biologique des agro-forêts à base de cacao pour la protection de la biodiversité et des grands singes

By Actualités, Actualités des membres, FocusNo Comments

Certification Biologique des agro-forêts  à base de cacao pour la protection de la biodiversité et des grands singes

Dans le cadre du projet ECOFAC6, Tropical Forest and Rural Development a accompagné les producteurs de cacao de la boucle du Dja dans la réhabilitation de leurs anciennes plantations et la création de nouvelles plantations d’agroforesterie à base de cacao sur des terres en jachère. Ce processus s’est étendu sur les cinq (05) dernières années et a permis d’améliorer considérablement la qualité et la quantité de cacao produite. Cette augmentation significative de la production a eu un impact positif sur la vie des producteurs, leur permettant de réaliser des projets de grande envergure tels que la construction de maisons, l’achat de motos, l’achat de tôles en aluminium et la scolarisation des enfants.

Par ailleurs, dans le souci de protéger les grands singes dans ces champs d’agroforesterie à base de cacao, TF-RD a lancé la campagne cacaoyère 2023 avec une certification biologique (ECOCERT). Cette initiative vise à améliorer encore davantage les conditions de vie des communautés grâce à une production biologique exempte de tout intrant chimique, tout en sensibilisant ces communautés aux bienfaits de la culture biologique et à l’importance de protéger la diversité biologique, en particulier des grands singes dans les plantations cacaoyère.Il convient de noter que ce projet a été réalisé avec le soutien financier de l’Union Européenne et vise à renforcer la gestion durable des aires protégées et des écosystèmes forestiers dans les 10 pays de l’Afrique centrale. ECOFAC6 est la sixième phase du programme ECOFAC, lancé en 1992, et vise principalement à renforcer les capacités des gouvernements, des communautés locales et des acteurs de la société civile pour la gestion durable des ressources naturelles en Afrique centrale.

Le projet ECOFAC6 met l’accent sur la promotion de l’écotourisme, la gestion participative des ressources naturelles, la lutte contre la déforestation et la gestion des aires protégées. Il contribue également à renforcer la gouvernance forestière et à lutter contre le commerce illégal d’espèces de la faune et de la flore sauvages.

Copyright des images : Tropical Forest and Rural Development

Projet de mise en place des champs de manioc dans la CFCL-RM : cas des villages Embirima, Nko et Nkala

By Actualités, Actualités des membres, FocusNo Comments

Projet de mise en place des champs de manioc dans la CFCL-RM : cas des villages Embirima, Nko et Nkala

Suite aux alertes des communautés locales de la chefferie des Batéké nord concernant les problèmes de pourriture des racines de manioc dans leurs champs, Mbou Mon Tour a mis en place un projet de culture de manioc dans les villages d’Embirima, Nko et Nkala de la CFCL-RM. Ce projet, soutenu par Bonobos World, a pour objectif d’aménager des parcs à bois avec des boutures de manioc résistantes à la pourriture et à la mosaïque.

Pour résoudre les problèmes de faible productivité du manioc, causés par des agents pathogènes du sol, Mbou Mon Tour a introduit une nouvelle variété de manioc provenant du plateau de Batéké dans les hinterlands de Kinshasa. Le premier parc à bois de 7 ha a été aménagé à Embirima en 2021 et a servi de base pour la mise en place de 8 ha supplémentaires répartis entre les trois villages en 2022.

Les boutures ont été distribuées à 120 ménages bénéficiaires qui ont réussi à aménager et implanter 27 ha de champs. La récolte a commencé en février 2023 et les techniciens de Mbou Mon Tour accompagnent les communautés dans la récolte et la transformation de leurs produits agricoles. Le projet a considérablement contribué à la sécurité alimentaire des ménages, car la production en tubercules est consommée à 80 % par les ménages et 20 % est vendue. Les résultats obtenus sont encourageants, car sur les 7 ha du premier parc à bois, 700 paniers (soit 17,5 tonnes) ont été produits au prix de 8000 FC (4$ USD) le panier. De plus, la production en boutures du premier parc à bois d’Embirima est de 120 m3. Concernant les autres parcs à bois (Nkala et Nko) aménagés en 2022, les récoltes seront bientôt lancées.

 

Foresterie Communautaire : Correction des anciennes affectations de la CFCL Banisamani par la cartographie à 3D

By Actualités, Actualités des membres, FocusNo Comments

Foresterie Communautaire : Correction des anciennes affectations de la CFCL Banisamani par la cartographie à 3D

Pendant trois jours, les membres de la CFCL BANISAMASI ont été outillés sur l’importance de l’utilisation de la cartographie à trois dimensions dans le cadre de l’amélioration de la gouvernance territoriale des CFCL à reliefs variables situés autour du parc national de Kahuzi Biega. Organisé par l’ONG FODI, cet atelier de renforcement des capacités a permis aux membres de la CFCL Banisamasi de réaffecter l’utilisation des terres tout en prenant en compte les reliefs et de l’étude du sol. Cette rencontre s’est tenu le mardi, 06 décembre 2022 à Itebero (dans le Secteur des Bakano), à l’issue d’un atelier de validation du microzonage de la concession forestière des communautés locales Banisamasi. Cette validation s’est fait après l’atelier d’outillage des participants sur la cartographie à trois dimensions, animé par Alphonse WALA, Secrétaire exécutif de l’organisation GeoFirst, venu de Kinshasa pour la cause. La cartographie à trois dimensions a permis aux membres de cette CFCL de découvrir les zones montagneuses afin de réaffecter les terres conformément à ses objectifs de gestion. D’après l’orateur principal de cet atelier, la cartographie à trois dimensions est très importante dans le microzonage des Concessions Forestières des Communautés Locales car elle répond aux difficultés des zones qui ont des reliefs variés.

« Ici nous sommes à Walikale, précisement à Itebero, vous vous rendez compte qu’il y a beaucoup de montagnes, si, dans le cadre de la CFCL on fait le plan simple de gestion en utilisant la cartographie à deux dimensions, on va oublier les réalités qu’il y a par rapport aux montagnes. Donc on peut faire des affectations sur des montagnes sans le savoir, or ce sont des zones qui ne seront pas utilisées pour des fins que les communautés pourront les destiner. Et la cartographie à 3 D permet d’avoir la réalité du terrain et prendre des décisions sur le microzonage en toute connaissance de cause, » a-t-il expliqué.Après avoir pris connaissance des réalités des reliefs de leur CFCL, les membres de la CFCL Banisamasi ont validé 8 microzones, épargnant les zones montagneuses situées au Sud-Est de la CFCL des activités agricoles, qui est d’ailleurs l’habitat des chimpanzés de l’Est. Cette réaffectation sera intégrée dans le plan simple de gestion en cours de rédaction.

Rappelons que cet atelier qui a également bénéficié de la participation des autorités locales et des membres d’autres CFCL voisines de Banisamasi s’inscrit dans le cadre du projet « Conservation des gorilles de Grauer dans la CFCL Banisamasi et redynamisation des coopératives CABA et UMOJA » Un projet soutenu par PPI et en cours de réalisation par L’ONG FODI en territoire de Walikale au Nord-Kivu en RDC.

Atelier de formation et de renforcement des capacités sur les outils de comptabilité et de gestion administrative

By Actualités, Actualités de l'AllianceNo Comments

Atelier de formation et de renforcement des capacités sur les outils de comptabilité et de gestion administrative

Du 18 au 26 mars 2023, s’est tenu dans les locaux de l’ONG PROGRAM un atelier de formation et de renforcement des capacités sur les outils de comptabilité et de gestion administrative . Cette formation, animée par Franck TALA, responsable administratif et financier de l’Alliance GSAC, visait à professionnaliser les membres de cette dernière dans les outils de gestion des finances pour en faire de véritables gestionnaires. Elle avait pour objectif de répondre à deux principales difficultés auxquelles les membres de l’Alliance GSAC font face : l’absence de bonnes pratiques de gestion financière et comptable, ainsi que la faible ou l’absence de reddition des comptes/défaut de transparence.

Cette rencontre avait pour but de renforcer les capacités du service comptable de l’ONG PROGRAM, afin de pouvoir présenter les états financiers comptables et d’effectuer un pré-audit de ses comptes, en vue de se familiariser avec cet exercice qu’elle aura à réaliser régulièrement dans un futur proche. La méthodologie employée était axée sur la pratique et était liée aux besoins de l’organisation, sur la base du diagnostic préalablement réalisé auprès d’elle.

À l’issue de ces travaux, les procédures de gestion financières de l’ONG PROGRAM ont été mises à jour et harmonisées avec celles du réseau Alliance GSAC. Un plan comptable dans un logiciel de comptabilité a été créé et la structuration de la base de données existante pour le suivi des finances a été améliorée. De plus, un plan d’action détaillé a été mis en place pour permettre la réalisation régulière des audits. Cette formation s’inscrivait dans le cadre du projet « d’Appui au renforcement des capacités organisationnelles de l’Alliance GSAC et ses membres », soutenu par ARCUS Fondation et PPI.

 

Formation de 47 bergers en culture fourragère à Linte

By Actualités, Actualités des membres, FocusNo Comments

Formation de 47 bergers en culture fourragère à Linte (Parc National Mpem et Djim_Mars 2023)

Le Parc National de Mpem et Djim est situé dans la région du Centre, département du Mbam et Kim, arrondissement de Yoko. Il a une superficie de 97 480 ha et est de forme circulaire. Le parc est délimité par des cours d’eau et est situé dans la zone d’écotone, ce qui lui confère une grande richesse d’habitats et de diversité spécifique. Le pastoralisme est l’une des principales activités économiques pratiquées dans la périphérie du parc, mais l’absence d’un plan d’affectation des terres et l’envahissement des zones de pâturage traditionnel par les espèces végétales invasives, ainsi que l’arrivée des transhumants en saison sèche ont entraîné des conséquences négatives sur la biodiversité du parc.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « conservation de la biodiversité à travers la sédentarisation de l’élevage », soutenu par PPI, SEKAKOH a organisé un atelier de formation en culture fourragère en mars 2023 dans le parc. L’objectif était d’appuyer la pérennisation de l’élevage semi-sédentaire dans la zone périphérique du parc tout en réduisant son impact négatif sur l’habitat et la faune de l’aire protégée.

L’atelier a rassemblé 47 bergers et a eu pour thème la promotion de la culture fourragère dans les villages riverains du parc pour réduire l’impact négatif de l’élevage sur la biodiversité et les conflits entre les agriculteurs, les éleveurs et les éco-gardes. La formation a été organisée en deux phases : une phase théorique en salle basée sur des présentations PowerPoint, des échanges et des débats, suivie d’une phase pratique sur la mise en œuvre proprement dite. Cette phase pratique a abouti à la mise en place d’une pépinière de pâturage avec les berges voisines du parc dans un site pilote. Les participants ont adopté des pratiques qui leur permettront de réduire leur impact sur la biodiversité du parc et de prévenir les conflits entre eux.

Au lieu des 30 bergers initialement prévus, l’atelier a finalement bénéficié de la participation de 47 bergers, qui ont tous reçu une formation et un certificat de participation.

   

Copyright des images : SEKAKOH

02 membres de l’Alliance GSAC prennent part au One Forest Summit 2023

By Actualités, Actualités de l'Alliance, FocusNo Comments

02 membres de l’Alliance GSAC prennent part au One Forest Summit 2023

Du 1er au 2 mars 2023, Tropical Forest and Rural Development et Mbou Mon Tour ont pris part au One Forest Summit qui s’est tenus à Libreville au Gabon. Co-organisé par la France et le Gabon, Premier Sommet mondial pour la protection des forêts tropicales a réuni les chefs d’État, communauté scientifique, jeunesse africaine, chefs d’entreprises, populations autochtones, et dirigeants de l’UNESCO, de l’UICN, du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds vert pour le climat.Au cours de la rencontre, Jean -Christophe Bokika, président exécutif de l’ONG Mbou Mon Tour fait partie des rares personnalités invitées ayant pu intervenir lors du panel de haut niveau, en présence d’une dizaine de chefs d ‘État et de gouvernement. En effet, Mbou Mon Tour intervient dans un territoire présentant une forte densité de bonobos, territoire de Bolobo (Maï-Ndombe), mais malheureusement sont en très grand danger aujourd’hui. Dans son allocution, Jean Christophe Bokika Ngawolo a ainsi expliqué comment face aux différentes menaces qui pèsent sur les forêts et sur les bonobos, les communautés de 9 villages ont décidé de se mobiliser à travers la création des premières forêts communautaires du bassin du Congo dans lesquelles sont développées des activités de recherche et écotouristiques : « les communautés locales sont de grandes protectrices des forêts et de la biodiversité. Aujourd’hui en République démocratique du Congo, la législation congolaise donne la possibilité aux communautés locales de créer des forêts communautaires. Mais les dernières statistiques du ministère de l’environnement prouvent que plus de 70 % des requêtes concernent la conservation de la biodiversité. Or, les communautés auraient dû en profiter pour détruire, comme certains le pensent, mais elles ont pris l’option de créer des forêts communautaires pour protéger la biodiversité »

Il a poursuivi son intervention par un plaidoyer pour une plus grande implication des communautés locales dans les décisions majeures : « Nous pensons qu’une action de conservation qui s’est faite sans l’implication en amont et pendant l’exécution du projet des communautés locales est vouée à l’échec. Il faut associer la communauté ».

« Le bonobo est considéré chez nous comme un humain. La légende dit qu’il habitait avec les hommes. C’est parce qu’il n’arrivait pas à « honorer sa dette » qu’il a préféré se réfugier dans la forêt. » a-t-il expliqué.Alors, pour terminer sa brillante intervention, le président de Mbou Mon Tour a saisi l’occasion pour demander une meilleure reconnaissance des savoirs ancestraux dans la protection des bonobos devant les dirigeants mondiaux.

« J’en profite, comme le Premier ministre de mon pays est là, qu’une telle coutume qui a su protéger les bonobos à seulement 300 km au nord de Kinshasa soit inscrit au rang de patrimoine national et que demain ou après-demain, que le gouvernement adresse une requête à l’Unesco pour que cette coutume soit inscrite au patrimoine mondial de l’humanité comme on l’a fait avec la rumba ».

                                 

 

 

 

 

EN FR