Alliance pour la Conservations des Grands Singes en Afrique Centrale

Formation en cartographie communautaire pour la conservation des grands singes dans la forêt d’Edzaengo

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Sept pisteurs de l’ONG Mbou-Mon-Tour et cinq personnes venues de deux communautés voisines ont bénéficié d’une formation en cartographie communautaire du 2 au 31 octobre 2023. Cette formation a été dispensée par le consultant Rodrigue Kambale de la structure BGBA et avait pour principal objectif de renforcer la contribution des communautés locales dans l’élaboration de la cartographie participative afin de favoriser l’implication de celles ci dans la conservation des bonobos dans la forêt d’Edzaengo. Cette forêt se trouve la province de Maï-Ndombe en RDC, precisement dans le village Mbee.

Les participants ont été sélectionnés sur la base de leur connaissance des limites du site d’Edzaengo, de leur capacité à marcher à de longues distances en forêt et de leur capacité à lire et à écrire. Ils ont reçu une formation théorique et pratique sur l’utilisation du récepteur GPS, la collecte des données, la production d’esquisses au sol et la transcription sur papier.
Au cours de la formation, les participants se sont répartis en quatre équipes de trois pour collecter des données sur les quatre axes du site. Ces données ont ensuite été utilisées pour produire une carte du site d’Edzaengo. Cette carte sera un outil précieux pour la conservation des grands singes. Elle permettra aux organisations de conservation de mieux comprendre la distribution de ces espèces menacées et de mieux cibler leurs efforts de protection.

Cartographie d’Edzaengo

Le site d’Edzaengo est d’une importance capitale pour la conservation des grands singes. Il abrite une importante population de bonobos non suivis et l’on y observe également la réapparition de petits singes jadis disparus, tels que le Red Colobus.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Conservation des bonobos de Lempu et sécurité alimentaire des communautés riveraines« , financé par la Fondation  Bonobos Jeans.

Premier contact avec les gorilles de Grauer du CFCL Banisamasi

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Photographier directement un gorille inhabitué dans son environnement sauvage n’est pas une mince affaire. Cependant, les moniteurs forestiers communautaires de CFCL Banisamasi, avec le soutien technique de l’ONG FODI, ont rendu cela possible grâce à leur courage et leur détermination.

Initialement, des pièges photographiques ont été installés par les moniteurs forestiers en janvier 2023, mais après trois mois de surveillance, seules des images de chimpanzés ont été capturées, en mars 2023. En raison du retard dans l’obtention des images des gorilles, l’équipe de suivi, sous la supervision d’un technicien FODI, a décidé de prendre une photographie directe du gorille. Ainsi, en août 2023, la première tentative a échoué en raison des mauvaises performances de la caméra, qui ne pouvait pas zoomer jusqu’à 30 m.

Image du groupe de chimpanzés prise en mars 2023

Cependant, l’acquisition d’une nouvelle caméra à zoom supérieur à 100m en novembre 2023 a permis à l’équipe de capturer l’image d’un gorille de Grauer mâle le 20 novembre 2023, sur les rives de la rivière Bisuli aux coordonnées géographiques E027.91314° et – 01.53613°. Cet objectif a été atteint après trois jours de poursuite.

Première image du Gorille de Grauer de la CFCL Banisamasi

Le gorille photographié est le mâle dominant d’une famille d’environ quatre membres, dont trois femelles. Pendant la période des pluies, les familles de gorilles dorment sur des arbres à différentes hauteurs.

Ces images représentent une avancée significative dans l’identification du dénombrement et plus tard de l’habituation des gorilles de Grauer du CFCL Banisamasi contiguë au parc national de Kahuzi Biega, en secteur des Bakano, Territoire de Walikale, province du Nord Kivu, en RDC. Alors que plusieurs sources parlent de la présence de gorilles dans cette zone, c’est la première fois que la présence des gorilles est prouvée par une image.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « conservation des gorilles de Grauer dans la CFCL Banisamasi et ré dynamisation des coopératives CABA et UMOJA » mise en œuvre par l’ONG Forêt pour le développement Intégral (FODI) réalisée avec l’appui financier du Comité Français de l’IUCN, dans son programme des petites initiatives (PPI).

Participation de l’ONG PROGRAM au Programme Canopée

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L’ONG PROGRAM, Membre de l’Alliance GSAC, représentée par Rina Zang Obame et Dikenane Kombila, a été sélectionné pour participer au programme de Leadership Canopée, qui est une initiative de formation novatrice qui vise à renforcer les compétences en leadership des acteurs de la foresterie communautaire dans le bassin du Congo. Plus précisément, ce programme vise à fournir aux participants les outils nécessaires pour obtenir des résultats optimaux dans leurs domaines respectifs. Il encourage également la collaboration et l’entraide entre les participants afin de favoriser leur progression dans leurs carrières et leurs missions.

Mis en œuvre par Well grounded et Maliasili, le programme Canopée repose sur la philosophie UBUNTU, qui signifie « je suis parce que nous sommes« . Il met l’accent sur le développement des compétences de leadership à partir de l’intérieur, en encourageant chaque individu à se connaître, à identifier ses propres croyances et à comprendre son rôle en tant que leader. Cela permet ensuite d’acquérir les compétences nécessaires pour diriger des équipes et des organisations de manière efficace, en favorisant la communication, la collaboration et l’inclusion.

La retraite à Kribi (Cameroun) a marqué la conclusion du premier cours du Programme Canopée axé sur le premier niveau de leadership, à savoir le leadership de soi. Composé de 6 modules, ce cours a réuni 20 participants originaires de divers pays du Bassin du Congo, qui se sont réunis à Kribi (Cameroun) pour une retraite d’une semaine. Pendant cette période, ils ont eu l’opportunité de renforcer leurs liens, d’approfondir les concepts abordés dans le cours et de participer à des séances de travail, d’échanges et de réflexion collective.

Cette formation revêt une importance capitale en ce qui concerne son impact positif et significatif sur le travail de conservation communautaire des grands singes au sein de l’ONG PROGRAM. À cet égard, Rina Zang Obame, chargée des projets et de la recherche de financement pour l’ONG PROGRAM, a exprimé son avis en ces termes : « Grâce à cette formation, j’ai pu acquérir une meilleure compréhension de mes propres forces et faiblesses, ainsi que développer mes compétences en matière de leadership. Je me sens désormais plus confiante dans ma capacité à diriger des projets de conservation communautaire. De plus, je suis extrêmement motivée à poursuivre mon travail en faveur de la protection de l’environnement. »
Dikenane Kombila, Secrétaire Général de l’ONG PROGRAM, a également partagé le même sentiment en déclarant : « Cette formation m’a permis d’améliorer mes compétences en communication et en collaboration. Je me sens désormais plus à l’aise pour travailler avec les autres acteurs de la conservation, et je suis plus motivé à travailler en équipe pour atteindre nos objectifs communs. »

Début de patrouille anti-intrusion dans le parc National Mpem et Djim phase II; Projet PPI-6

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Equipe de patrouille anti-intruission à Mindou. (c-Sekakoh 2023)

Le Parc National du Mpem et Djim au Cameroun est confronté à un problème majeur dû au pastoralisme. Les bergers de la périphérie du parc entrent illégalement dans le parc pendant la saison sèche pour faire paître leur bétail, ce qui a un impact négatif sur l’environnement et perturbe la faune. Pour lutter contre ce problème, l’Association Sekakoh, dans le cadre du projet PPI 6, soutient le Service de Conservation (SC) dans la lutte contre les incursions des bergers transhumants et leur installation dans le parc.

L’objectif global de cette activité est de réduire l’impact du pastoralisme à l’intérieur de l’aire protégée pendant la période de transhumance et de renforcer la présence et la permanence des écogardes à l’intérieur du parc. Il s’agit concrètement de sensibiliser tous les bergers rencontrés à l’intérieur du parc et de détruire tous les campements d’élevage qui se trouvent à l’intérieur de celui-ci. Nous nous engageons également à identifier les principaux points d’entrée des bergers dans le parc et à géolocaliser tous les points de rencontre des campements. Ces mesures permettront de mieux contrôler l’accès des bergers au parc et de prévenir les dommages potentiels à la biodiversité

Ainsi, pour mener à bien cette activité supervisée par le Service de Conservation (SC) en collaboration avec le chef du projet au sein de Sekakoh, les écogardes effectuent des déplacements pédestres et motorisés dans les secteurs Nord (Linte, Mindou, Serere) du parc préalablement identifié. Avec l’assistance des informateurs locaux, des embuscades sont également mises en place pour anticiper toute intrusion dans le parc. De cette manière, les écogardes effectuent des déplacements guidés en parcourant d’abord la périphérie du parc avant de pénétrer à l’intérieur. Lorsqu’ils rencontrent des éleveurs, ils prennent le temps d’établir un dialogue ouvert et respectueux, afin de comprendre leurs besoins et de trouver des solutions conjointes. Toutefois, leurs campements sont détruits et les troupeaux sont refoulés vers l’extérieur du parc. Tous les points de rendez-vous des bergers à l’intérieur du parc sont géolocalisés grâce à un GPS de Sekakoh et à la fin de chaque mission de patrouille, des rapports de patrouille anti-incursion leur sont transmis pour analyses.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « PPI-6 : Projet de Conservation de la biodiversité à travers la sédentarisation de l’élevage »  et se déroule en plusieurs phases. Actuellement, Sekakoh est dans la deuxième phase qui se déroule entre décembre et mars (période de la saison sèche au Cameroun). De bons résultats ont déjà été enregistré : nous avons réussi à sensibiliser 30% des bergers, et avons réussi à refouler trois groupes de bœufs et détruire deux campements de bergers. Ces actions concrètes démontrent l’efficacité de notre approche pour protéger la biodiversité et assurer la coexistence harmonieuse entre l’élevage et la conservation de l’environnement. Nous continuerons à travailler avec détermination pour atteindre nos objectifs et préserver la richesse naturelle de la région.

Dans le cadre de ce même projet, Sekakoh a mis en place une pépinière d’arbres fourragères qui seront reboisés dans les zones de pâturage dégradées au tour de parc ; ceci dans le but d’encourager les bergers de rester hors de cette aire protégée.

Campement de bergers transhumant installe dans le Parc National Mpem et Djim.

L’Alliance GSAC renforce l’efficacité de son personnel technique

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Roméo FOPA et Franck TALLA, membres du personnel technique de l’Alliance, ont respectivement suivi des formations en gestion de projet (certification PMP – Project Management Professional) et en finance-comptabilité. Ces formations ont été suivies dans le but de renforcer leurs compétences et leur expertise dans leurs domaines respectifs pour un meilleur accomplissement de leurs responsabilités quotidiennes.

Par ailleurs, La certification PMP en gestion de projet permettra à Roméo FOPA de mieux gérer les projets de l’Alliance, en assurant une meilleure planification, une organisation plus efficace des ressources et une supervision minutieuse de l’avancement des projets. Cela contribuera à une exécution plus réussie des projets, tout en respectant les délais et les objectifs fixés.

En parallèle, grâce à sa formation en finance-comptabilité, Franck TALA sera en mesure de mieux gérer les aspects financiers des projets de l’Alliance. Il pourra assurer une gestion rigoureuse des budgets, garantir la transparence financière et optimiser l’utilisation des ressources financières de manière optimale.

Ce renforcement des compétences revêt une importance capitale pour l’Alliance GSAC car il permet aux participants d’acquérir des connaissances et des compétences qui contribueront de manière significative à la réalisation des objectifs du réseau ; en assurant une gestion efficace des projets et une utilisation optimale des ressources. De plus, les membres de l’Alliance peuvent également tirer profit des connaissances acquises par le personnel du réseau, notamment en ce qui concerne la gestion financière et comptable, qui est essentielle dans le cadre de l’activité actuellement en cours : « Accompagnement des membres dans la préparation des documents financiers et comptables selon les normes internationales et de manière transparente « . A cet effet, Six des huit membres ont déjà été encadrés par le responsable administratif et financier dans ce domaine.

En résumé, la participation de Roméo FOPA et Franck TALA à ces formations de qualité démontre l’engagement de l’Alliance GSAC envers le renforcement des compétences de son personnel technique, afin d’assurer un travail de qualité irréprochable et une meilleure efficacité dans la mise en œuvre de ses projets de conservation communautaire des grands singes dans les forêts du bassin du Congo.

Séjour écotouristique au service de la conservation de la biodiversité

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Image des touristes et l’équipe en charge de l’activité

Après une longue pause technique d’environ un (01) an, l’ONG ESI Congo annonce la réouverture de ses circuit écotouristiques.

En effet, du 22 au 26 Septembre, s’est effectué le premier séjour écotouristique de l’année 2023 dans les forêts de Loaka (district de Kakamoeka). La demande écovoyageurs sur cette zone demeure et cela démontre de l’attractivité naturelle, historique et culturelle de ses forêts à grands singes. L’écotourisme est une activité appréciée par les communautés locales car elle génère des revenus pour les personnes impliquées dans l’organisation et la gestion des tours, telles que les guides, les mamans qui font à manger et les piroguiers. De plus, une partie des bénéfices est reversée à une caisse communautaire, ce qui contribue à soutenir la vie locale.

Cet activité d’écotourisme est très bénéfique pour les communautés locales, car elle génère des revenus pour les personnes impliquées dans l’organisation et la gestion des tours, telles que les guides, les mamans qui font à manger et les piroguiers. De plus, une partie des bénéfices est reversée à une caisse communautaire, ce qui contribue à soutenir la vie locale.

Le groupe de touristes qui a participé au premier séjour écotouristique de l’année 2023 dans les forêts de Loaka a eu la chance de voir des nids frais de gorilles et de chimpanzés, ainsi qu’une tortue de forêt et un cercocèbe agile. L’ambiance était imprégnée des vocalisations de grands singes, rappelant l’emprise de ces espèces charismatiques sur ces forêts.

Au-delà de son intérêt socio-économique, l’écotourisme demeure un instrument de sensibilisation et d’attractivité pour le public dont une partie finie par devenir des touristes. l’écotourisme est une activité qui a de nombreux avantages socio-économiques pour les communautés locales et offre également une expérience enrichissante pour les touristes qui cherchent à découvrir la nature et à soutenir les moyens de subsistance des communautés locales.

Image d’une tortue de forêt observée par les touristes

 

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