Alliance pour la Conservations des Grands Singes en Afrique Centrale

Agroforesterie à base de cacao comme alternative aux activités illégales

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L’agroforesterie à base de cacao fait partir des filières de résilience qui a été mis en place par Tropical Forest and Rural Development (TF-RD) comme alternative génératrice de revenus pour pallier aux activités illégales tel que le braconnage (en particulier celui des grands singes), dans les régions situées en périphérie de la faune du Dja.

A cet effet, Les producteurs de cacao de la boucle du Dja, dans l’arrondissement de Somalomo, ainsi que ceux de la zone historique de TF-RD, dans l’arrondissement de Messamena, bénéficient d’un accompagnement dans la création de plantations d’agroforesterie à base de cacao sur des vielles jachères et anciennes plantations.

Grâce à cet accompagnement, les producteurs sont en mesure de mettre en place des systèmes agricoles durables. De plus, des séances de renforcement des capacités sont régulièrement organisées pour améliorer les pratiques agricoles, des suivis sont effectués pour garantir de meilleurs rendements. Et pour réduire les conflits homme/faune , ces planteurs riverains sont sensibilisés et des discussions constructives sont organisées pour trouver des solutions durables.

Au cours des 5 dernières années, TFRD a accompagné 300 producteurs dans la création de plantations d’agroforesterie et leur a fourni des séances de renforcement des capacités pour améliorer leurs pratiques agricoles. Avec une superficie de 288 hectares, la production de cacao a atteint 99 043 tonnes, générant un revenu de 85 132 400 FCFA.

TF-RD montre ainsi son engagement envers la préservation de la nature et le soutien aux communautés locales, en favorisant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et en offrant aux producteurs une source de revenus viables et durables.

Preventing Great Apes Species Inbreeding and Local Extinction : PSILE Project Cameroon

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The human pressure characterized by increasing urbanization, conversion of habitats to small-scale farms and industrial scales through land grabbing and acquisition of forestry operations at different scales accelerate habitat fragmentation and prevent migration of northern wildlife of Cameroon, in eastern Cameroon, chimpanzees and forest elephants from Africa.
It is within this context of ecological fragmentation and disintegration that the preventing species Inbreeding and Local Extinction Project (PSILC Project Cameroon) is being conceived by Erudef Cameroon. PSILE Project would be located in three sites namely:
– Western Cameroon with focus on Cross River Gorillas, Africa Forest Elephant and Nigeria-Cameroon Chimpanzees
– Western lowland gorillas, Africa Forest elephants and central chimpanzees in Eastern Cameroon and
– The large cats and savannah elephants in Northern Cameroon.
For each of the sites, the current and existing ecological and migration corridors would be investigated mapped and protected through the creation of community forests. Community forests are best forms of land acquisitions that local communities would be most ready to welcome.
The specific objectives of the project would include.
– To map and establish the migratory sites for the migratory species through the use of GIS and Remote Sensing
– To support the creation and management of community forests and other sustainable land use forms acceptable to the local community and stakeholders.
– To set up a community-based tourism to increase the economic and financial value of the key wildlife species being supported in the ecological corridors.
– To facilitate the creation and operationalisation of the community forestry fund for local Community Development (CFFLCD) as a long term financial funding mechanism to support the financing of the ecological corridors and community forests along the ecological corridors.
And the intended impacts are:
– The Eastern Cameroon ecological corridor of over 700000ha would be secured linking three key protected areas of Mbam Djerem National Park, Deng Deng National Park and Dja Biosphere Reserve
– In Western Cameroon, ecological corridor of over 50000ha would be secured linking Tofala Hill Wildlife Sanctuary (30 Cross River gorillas), Mwambi Hills (20 Cross River gorillas). Takamanda NP (100 Cross River gorillas) and Kagwane Gorillas Sanctuary (20 Cross River gorrilas) would be saved from being trapped to inbreeding and sites extinction in Cameroon.

Réouverture du site touristique Mbani

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L’ONG PROGRAM a récemment annoncé la réouverture du site Mbani situé dans la zone tampon du Parc National Moukalaba Doudou (PNMD) pour répondre aux attentes des touristes et de l’Association Tu Gho Kond de la communauté du village de Doussala. Rappelons que ce site touristique a été découvert par Guy Roger IBOULI et ses équipes de l’ONG PROGRAM en 2014, et a malheureusement été fermé juste après 4 ans d’exploitation, en 2019,  en raison de la pandémie (COVID 19) ainsi que de la fermeture des accès routiers.

Désormais, les visiteurs/touristes qui souhaitent se rendre au site Mbani devront prendre une pirogue pendant 3 heures, puis marcher pendant 2 heures à travers les savanes et les forêts. Tout au long de leur parcours, ils pourront observer une grande variété d’animaux, notamment des éléphants, des hippopotames, des crocodiles, des singes, des buffles (y compris des buffles albinos) et des traces fraîches de gorilles, etc. Ils pourront également pêcher et déguster du poisson frais pendant leur séjour dans un camp aménagé sous bâche au bord de la rivière Mbani.

Le camp de saison sèche installé au bord de l’eau est actuellement en cours de démantèlement pour la réinstallation d’un camp permanent au bord de la plaine. La particularité du site Mbani est que les visiteurs peuvent observer les animaux toute l’année, en particulier lors des promenades le long des rives.

Sur les traces des gorilles et des chimpanzés de l’Est

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Dans l’objectif de contribuer à l’identification et au dénombrement des chimpanzés, des gorilles de grauer et d’autres espèces animales dans les concessions forestières des communautés locales de Bananzigha, Basengele et Kibu, Forêt pour le développement Intégral (FODI) a initié le projet « Sur les traces des gorilles et des chimpanzés de l’Est ». Ce projet vise non seulement à utiliser des pièges photographiques par les membres des communautés pour le suivi et la surveillance des gorilles et des chimpanzés présents dans la zone mais aussi à appuyer la redynamisation des coopératives agricoles pour la promotion des chaînes de valeurs de la filière palmier à huile, source principale de revenu dans la région.

À cet effet, l’organisation a acquis quatre (04) pièges à cameras, dont l’une a permis l’obtention du premier lot d’images, prises en avril 2023 grâce aux pièges photographiques posés par les moniteurs forestiers membres de la CFCL Banisamasi contiguë au parc national de Kahuzi Biega, en secteur des Bakano, Territoire de Walikale, province du Nord Kivu, en RDC. Par ailleurs, il est important de souligner qu’il a fallu quatre mois pour que ces premières images soient prises car les caméras ont été posées depuis janvier 2023. Cette latence se justifie malheureusement par le nombre limité des caméras posées.

Image  d’un moniteur forestier entrain de poser les cameras

C’est un jour nouveau pour les grands singes et en particulier les chimpanzés de l’Est ! Depuis l’octroie des concessions forestières aux communautés locales vivant autour du parc national de Kahuzi Biega, on note une nette amélioration de la baisse du braconnage et de la criminalité faunique des animaux vivant autour du parc. Trois (03) ans seulement après signature des arrêtés d’octroi des CFCL aux communautés locales, des témoignages viennent de partout disant que les animaux sont de retour, les chimpanzés sont de retour et les gorilles sont de retour. En février 2023, un groupe de Gorilles de grauer a empêché les élèves de Bangenengene de se rendre à Tulakwa pour étudier. Des effets similaires sont déjà ressentis dans la CFCL Kibu où les chimpanzés ravagent des champs et les petits gibiers sont de plus en plus abondants. Les premieres images capturées présentent une maman chimpanzé et son bébé. Les efforts de suivi sont toujours en cours dans l’espoir de localiser les gorilles de Grauer dont la présence est fortement soupçonnée.

Cette activité a été réalisée avec l’appui financier du comité Français de l’IUCN, dans son programme des petites initiatives (PPI).

Image  d’une maman chimpanzé portant son bébé

L’Alliance GSAC au Congrès de Primatologie (IPS – MPS) en Malaisie

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Organisée par la Société internationale de primatologie et la Société malaisienne de primatologie, la principale thématique de la conférence tournait autour des stratégies de coexistence durable entre primates et les humains.

Du 19 au 25 août 2023, s’est tenue  à Kuching, Sarawak, Bornéo malaisien, la 29ème édition du Congrès mondial biennal de la Société internationale de primatologie et de la Société malaisienne de primatologie (IPS – MPS) co-organisée par Sarawak Forestry Corporation (SFC). La réunion a rassemblé environ deux cent  délégués vénus de différents pays du monde. L’Alliance pour la Conservation des Grands Singes en Afrique Centrale (Alliance GSAC) a participé en tant qu’acteur de conservation et de recherche avec plus de sept ans d’expérience en Afrique Centrale.

Le congrès a débuté avec un discours d’ouverture du Dr Jo Setchell, un éminent primatologue et professeur d’anthropologie basé aux États-Unis. Après ce discours clé, les délégués ont été dirigés vers différentes salles de discussion où ils ont animé/suivi des présentations sur papier, et ont assisté à des sessions de discussions approfondies. La délégation de l’AGSAC a été invitée à participer à une table ronde intitulée « Succès et optimisme dans la conservation des primates en Afrique et à Madagascar ». Au cours de cette session facilitée par un modérateur, le président de l’Alliance GSAC, Guillaume TATI, en tant qu’orateur a présenté clairement les lignes de fondement de l’Alliance GSAC, ses objectifs, son expérience et sa vision qui promeut un environnement harmonieux entre les grands singes et les populations locales. La conservation de l’habitat est d’une importance capitale à la fois pour la survie des grands singes et pour les communautés locales qui dépendent de leurs ressources naturelles. C’est pourquoi l’Alliance AGSAC place ces communautés au centre même de la conservation ; en travaillant en étroite collaboration avec elles pour fournir des alternatives durables et viables, qui permettent de préserver les habitats des grands singes tout en assurant le bien-être des communautés. Cette approche favorise une coexistence harmonieuse entre les humains et les primates, tout en préservant la biodiversité et en soutenant le développement durable des communautés locales. A-t-il déclaré !

Et Denis NYUGHA, Secrétaire General de l’Alliance GSAC est allé dans le même sens en insistant sur l’importance du WIIFM (What’s In It For Me ?), un outil qui influence grandement l’adhésion et le soutien des communauté aux projets de conservation. Les populations locales protégeront la biodiversité et respecteront les lois en vigueur une fois qu’elles se verront bénéficiaires et propriétaires des initiatives de conservation, a-t-il déclaré !

Les représentants de l’Alliance GSAC accompagnés de Dr. Ekwoge Abwe A. President of EFRP et Pr. Jonah Ratsimbazafy, president of IPS

Tous les orateurs ont pris le temps de détailler leurs activités, leur impact et les innovations, en passant en revue les histoires de succès et de réussite. Il est en effet frappant de constater que les défis auxquels nous sommes confrontés dans le domaine de la conservation se ressemblent à l’échelle mondiale. Cependant, les solutions adoptées peuvent varier en fonction de l’environnement socioéconomique spécifique de chaque région.

Au cours des 7 jours du Congrès, les participants ont eu l’opportunité de participer à de nombreuses sessions principales, séances plénières, discussions et ateliers. De plus, il y a eu des expositions intéressantes ainsi que des visites techniques de sites autour du Sarawak. C’est ainsi que les représentants de l’Alliance GSAC ont pu échanger avec quelques participants, à l’instar de Pr. Jonah Ratsimbazafy (president of IPS), Dr Naw May Lay Thant (CEO chez Great Apes and Primates conservation funding Asia and Africa),  Annette Lanjouw ( CEO Great Apes and Gibbons ARCUS Foundation),  Dr. Johannes Refisch (Great Apes Survival Partnership, UN Environment), et bien d’autres.

La célébration de ce type de conférence est un moment privilégié pour mettre en relation les différents acteurs de la conservation, favoriser les échanges et les collaborations, et stimuler l’innovation et l’action collective en faveur de la préservation de l’environnement. Le consensus de tous les défenseurs de l’environnement quant à la nécessité de mettre en place un système de gestion des ressources naturelles, ainsi qu’à l’importance de responsabiliser les communautés locales et de promouvoir leur participation aux prises de décision et aux actions est remarquable, en cohérence avec les valeurs et les actions que mène Alliance GSAC. Nous remercions la Fondation ARCUS  pour son appui financier à la participation de l’Alliance GSAC à cette grande rencontre.

Le Secrétaire Général de l’Alliance GSAC, Denis NYUGHA accompagné de deux autres participants  / IPS – MPS

Nos actions de conservation des grands Singes en Afrique centrale se poursuivent

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Il y a quelques semaines se célébrait la journée mondiale des grands singes ; et malgré tous les efforts engagés par les différents acteurs de conservation, le déclin des populations de ces espèces perdure. Nous devons redoubler des efforts !

Constituée de huit organisations membres actuellement, Alliance GSAC a été créé dans le but de protéger ces espèces emblématiques qui jouent un rôle crucial dans l’équilibre écologique de notre planète. Grâce à nos efforts conjoints, nous avons réalisé d’importants progrès au cours des dernières années. Nous sommes conscients des défis persistants qui menacent la survie des grands singes et leurs habitats, et nous continuons de travailler en étroite collaboration avec les communautés locales, qui, ont toujours su protéger ces différentes espèces (gorilles, chimpanzés et bonobos, éléphants, etc…). Nous croyons fermement qu’une approche communautaire et participative est fondamentale pour assurer la durabilité à long terme de nos initiatives.

Je tiens à exprimer ma gratitude et reconnaissance envers les communautés locales et peuples autochtones, meilleurs gardiens pour les grands singes ; envers tous les membres et partenaires de l’Alliance GSAC qui contribuent activement chaque jour à leur préservation.

Ensemble, nous pouvons faire une réelle différence dans la préservation de ces espèces magnifiques pour les générations futures !

Ce cinquième numéro de notre newsletter met en lumière les principales réalisations du réseau et ses membres au cours du troisième trimestre de cette année 2023.

Guillaume TATIGuillaume TATI, président de l’Alliance GSAC

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