Historique
Initialement créée sous la dénomination de « Conservation communautaire pour la réserve forestière des Bakano » en sigle COCREFOBA, FODI a pu changer de dénomination et d’approche d’intervention à la suite de l’évolution du cadre légal de notre pays. Devenue FODI en 2009, l’organisation est l’une des premières associations ayant enrichi enrichi la rédaction des textes réglementaires sur la foresterie communautaire en République Démocratique du Congo lors des fora nationaux organisés jadis à cette fin. Notons que les communautés Basengele, Bananzigha, Banisamasi et Bafuna-Bakano accompagné par FODI, viennent d’obtenir l’attribution légale de leur fôret communautaire. Depuis l’année 2020, FODI est devenue partenaire du PPI qui appui financièrement le projet « Conservation intégrée des gorilles et promotion d’une filière durable du palmier à Huille à la périphérie Nord du Parc National de Kahuzi-Biega ».
ZONE D'INTERVENTION ET PROBLEMATIQUE
FODI intervient dans quatre concessions forestières des communautés locales d’une superficie de 120259,36 ha. Ces concessions forestières se trouvent à la périphérie Nord du parc National de Kahuzi-Biega dans le paysage 10.
L’intervention de FODI voudrait porter solution à deux problèmes principaux que sont la perte de biodiversité dans la zone du projet, notamment via la réduction sensible de populations d’espèces protégées emblématiques telles que les gorilles de Grauer, les chimpanzés et la pauvreté grandissante des communautés.
Concernant la perte de biodiversité, les gorilles, qui faisaient autrefois la fierté de la région, sont particulièrement impactés. Leur nombre a fortement diminué au cours des dernières années en raison du fort braconnage, à la fois pour la consommation locale de viande de brousse, mais également pour la vente de celle-ci au niveau local, provincial et national. La perte est d’autant plus dommageable que le gorille est une espèce parapluie et que sa crainte par les chasseurs locaux permettait autrefois de protéger d’autres mammifères au sein des écosystèmes forestiers. La baisse sensible du nombre de gorilles expose par conséquent les autres espèces à une pression de chasse accrue. On constate actuellement que la disponibilité des ressources forestières est en baisse continue en raison des pratiques d’exploitation de ces dernières et de pratiques agricoles peu durables.
Concernant la problématique de la pauvreté, les communautés locales concernées par les actions de FODI, il y'a lieu de noter que ces dernières dépendent directement des ressources naturelles issues de la forêt, des services écosystémiques rendus par cette dernière, et d’une agriculture de subsistance pour leur survie. Le revenu moyen dans la zone d’intervention concernée par le projet se situe en dessous d’un USD par ménage et par jour (Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté de la RDC). Les infrastructures socio-économiques retrouvées dans la zone sont en état de délabrement avancées et d’autres reflètent la misère des peuples qui conservent encore les dernières populations des gorilles de Grauer.
En vue de porter solution à ces problèmes, FODI développe dans la zone un projet de foresterie communautaire qui est une nouvelle approche de gestion forestière reconnue et soutenue par la loi congolaise en matière de gestion de forêts. Conformément aux exigences légales, les CFCL sont gérées par des organes de gestion notamment l’Assemblée communautaire, le Conseil des sages, le comité local de gestion et le comité local de suivi et évaluation.
VISION ET MISSION
FODI, organisation modèle a pour vision de contribuer au développement socio-économique des communautés locales forestières de Walikale et de la République Démocratique du Congo, à la sécurité foncière des espaces forestiers ainsi qu’à l’amélioration des conditions environnementales favorable à la survie de l’homme et des écosystèmes par la gestion durable des ressources naturelles.
La mission de FODI est :
a) D'assurer l’accompagnement organisationnel, technique, juridique, institutionnel des communautés locales dans la mise en oeuvre des actions de développement et de protection des écosystèmes forestiers ;
b) d'organiser et accompagner les actions de plaidoyer pour la protection et l’amélioration des droits des communautés locales face à l’exploitation des ressources naturelles;
c) d'initier des actions de conservation et de recherche autour des espèces fauniques et floristiques en voie de disparition dans le milieu ;