Alliance pour la Conservations des Grands Singes en Afrique Centrale

Atelier de formation et de renforcement des capacités sur les outils de comptabilité et de gestion administrative

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Atelier de formation et de renforcement des capacités sur les outils de comptabilité et de gestion administrative

Du 18 au 26 mars 2023, s’est tenu dans les locaux de l’ONG PROGRAM un atelier de formation et de renforcement des capacités sur les outils de comptabilité et de gestion administrative . Cette formation, animée par Franck TALA, responsable administratif et financier de l’Alliance GSAC, visait à professionnaliser les membres de cette dernière dans les outils de gestion des finances pour en faire de véritables gestionnaires. Elle avait pour objectif de répondre à deux principales difficultés auxquelles les membres de l’Alliance GSAC font face : l’absence de bonnes pratiques de gestion financière et comptable, ainsi que la faible ou l’absence de reddition des comptes/défaut de transparence.

Cette rencontre avait pour but de renforcer les capacités du service comptable de l’ONG PROGRAM, afin de pouvoir présenter les états financiers comptables et d’effectuer un pré-audit de ses comptes, en vue de se familiariser avec cet exercice qu’elle aura à réaliser régulièrement dans un futur proche. La méthodologie employée était axée sur la pratique et était liée aux besoins de l’organisation, sur la base du diagnostic préalablement réalisé auprès d’elle.

À l’issue de ces travaux, les procédures de gestion financières de l’ONG PROGRAM ont été mises à jour et harmonisées avec celles du réseau Alliance GSAC. Un plan comptable dans un logiciel de comptabilité a été créé et la structuration de la base de données existante pour le suivi des finances a été améliorée. De plus, un plan d’action détaillé a été mis en place pour permettre la réalisation régulière des audits. Cette formation s’inscrivait dans le cadre du projet « d’Appui au renforcement des capacités organisationnelles de l’Alliance GSAC et ses membres », soutenu par ARCUS Fondation et PPI.

 

Formation de 47 bergers en culture fourragère à Linte

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Formation de 47 bergers en culture fourragère à Linte (Parc National Mpem et Djim_Mars 2023)

Le Parc National de Mpem et Djim est situé dans la région du Centre, département du Mbam et Kim, arrondissement de Yoko. Il a une superficie de 97 480 ha et est de forme circulaire. Le parc est délimité par des cours d’eau et est situé dans la zone d’écotone, ce qui lui confère une grande richesse d’habitats et de diversité spécifique. Le pastoralisme est l’une des principales activités économiques pratiquées dans la périphérie du parc, mais l’absence d’un plan d’affectation des terres et l’envahissement des zones de pâturage traditionnel par les espèces végétales invasives, ainsi que l’arrivée des transhumants en saison sèche ont entraîné des conséquences négatives sur la biodiversité du parc.

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « conservation de la biodiversité à travers la sédentarisation de l’élevage », soutenu par PPI, SEKAKOH a organisé un atelier de formation en culture fourragère en mars 2023 dans le parc. L’objectif était d’appuyer la pérennisation de l’élevage semi-sédentaire dans la zone périphérique du parc tout en réduisant son impact négatif sur l’habitat et la faune de l’aire protégée.

L’atelier a rassemblé 47 bergers et a eu pour thème la promotion de la culture fourragère dans les villages riverains du parc pour réduire l’impact négatif de l’élevage sur la biodiversité et les conflits entre les agriculteurs, les éleveurs et les éco-gardes. La formation a été organisée en deux phases : une phase théorique en salle basée sur des présentations PowerPoint, des échanges et des débats, suivie d’une phase pratique sur la mise en œuvre proprement dite. Cette phase pratique a abouti à la mise en place d’une pépinière de pâturage avec les berges voisines du parc dans un site pilote. Les participants ont adopté des pratiques qui leur permettront de réduire leur impact sur la biodiversité du parc et de prévenir les conflits entre eux.

Au lieu des 30 bergers initialement prévus, l’atelier a finalement bénéficié de la participation de 47 bergers, qui ont tous reçu une formation et un certificat de participation.

   

Copyright des images : SEKAKOH

02 membres de l’Alliance GSAC prennent part au One Forest Summit 2023

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02 membres de l’Alliance GSAC prennent part au One Forest Summit 2023

Du 1er au 2 mars 2023, Tropical Forest and Rural Development et Mbou Mon Tour ont pris part au One Forest Summit qui s’est tenus à Libreville au Gabon. Co-organisé par la France et le Gabon, Premier Sommet mondial pour la protection des forêts tropicales a réuni les chefs d’État, communauté scientifique, jeunesse africaine, chefs d’entreprises, populations autochtones, et dirigeants de l’UNESCO, de l’UICN, du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds vert pour le climat.Au cours de la rencontre, Jean -Christophe Bokika, président exécutif de l’ONG Mbou Mon Tour fait partie des rares personnalités invitées ayant pu intervenir lors du panel de haut niveau, en présence d’une dizaine de chefs d ‘État et de gouvernement. En effet, Mbou Mon Tour intervient dans un territoire présentant une forte densité de bonobos, territoire de Bolobo (Maï-Ndombe), mais malheureusement sont en très grand danger aujourd’hui. Dans son allocution, Jean Christophe Bokika Ngawolo a ainsi expliqué comment face aux différentes menaces qui pèsent sur les forêts et sur les bonobos, les communautés de 9 villages ont décidé de se mobiliser à travers la création des premières forêts communautaires du bassin du Congo dans lesquelles sont développées des activités de recherche et écotouristiques : « les communautés locales sont de grandes protectrices des forêts et de la biodiversité. Aujourd’hui en République démocratique du Congo, la législation congolaise donne la possibilité aux communautés locales de créer des forêts communautaires. Mais les dernières statistiques du ministère de l’environnement prouvent que plus de 70 % des requêtes concernent la conservation de la biodiversité. Or, les communautés auraient dû en profiter pour détruire, comme certains le pensent, mais elles ont pris l’option de créer des forêts communautaires pour protéger la biodiversité »

Il a poursuivi son intervention par un plaidoyer pour une plus grande implication des communautés locales dans les décisions majeures : « Nous pensons qu’une action de conservation qui s’est faite sans l’implication en amont et pendant l’exécution du projet des communautés locales est vouée à l’échec. Il faut associer la communauté ».

« Le bonobo est considéré chez nous comme un humain. La légende dit qu’il habitait avec les hommes. C’est parce qu’il n’arrivait pas à « honorer sa dette » qu’il a préféré se réfugier dans la forêt. » a-t-il expliqué.Alors, pour terminer sa brillante intervention, le président de Mbou Mon Tour a saisi l’occasion pour demander une meilleure reconnaissance des savoirs ancestraux dans la protection des bonobos devant les dirigeants mondiaux.

« J’en profite, comme le Premier ministre de mon pays est là, qu’une telle coutume qui a su protéger les bonobos à seulement 300 km au nord de Kinshasa soit inscrit au rang de patrimoine national et que demain ou après-demain, que le gouvernement adresse une requête à l’Unesco pour que cette coutume soit inscrite au patrimoine mondial de l’humanité comme on l’a fait avec la rumba ».

                                 

 

 

 

 

Inventaire écologique au service de la conservation concertée dans la forêt du Mayombe

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Inventaire écologique au service de la conservation concertée dans la forêt du Mayombe

En vue de soutenir le processus de création d’une nouvelle aire protégée dans la forêt du Mayombe (République du Congo) par le classement de la concession forestière de Ntombo, processus piloté par le projet de création du complexe d’aires protégées et corridors Conkouati-Dimonika (PCCD), ESI Congo fournit un accompagnement technique au projet, notamment dans la recherche scientifique.

Un inventaire écologique des gorilles des plaines de l’ouest, chimpanzés communs et éléphants de forêt a été lancé depuis décembre 2022, dans une surface de 55 000 hectares. Il est mené par l’équipe scientifique composée d’agents ESI Congo et d’auxiliaires (assistants, porteurs, etc.) originaires des villages de la zone de projet, formés à la collecte de données.

La méthode utilisée est la combinaison des transect et recce ou marche de reconnaissance, développée par Lee White et Ann Edwards (2000) et Buckland et al (2001). A ce stade, la collecte de données sur le terrain fait état de dizaines d’indices de présence de vie des espèces ciblées (nids de grands singes, vocalisations de chimpanzés, traces d’éléphants de forêt et de gorilles, etc.). Néanmoins, une importante pression anthropique (orpaillage artisanal et semi-industriel, sciage illégal) a également été recensée.

Les missions d’inventaire se poursuivent, et leurs résultats feront l’objet d’une attention particulière dans le cadre de la conservation concertée des espèces phares de la forêt du Mayombe dans le district de Kakamoeka, avec les parties-prenantes du projet.

En effet, les données concernant l’estimation de l’abondance relative, la densité et la distribution des grands singes et éléphants dans la concession de Ntombo, ainsi que le degré des activités humaines et leur impact sur la faune et les habitats naturels seront capitalisées et valorisées en outil de cartographie, incitant à la conscientisation des risques et menaces exercées par les activités anthropiques sur les espèces fauniques. L’objectif est de mettre au cœur des politiques stratégiques de ces entreprises, la préoccupation de la biodiversité et de la protection environnementale.

Cette activité a été réalisée avec l’appui de PPI6, la fondation Otterfonds et Rainforest Trust.

 

Copyright des images : ESI Congo

 

 

 

7ème  assemblée général et atelier stratégique des membres de l’Alliance GSAC

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7ème  assemblée général et atelier stratégique des membres de l’Alliance GSAC

Chaque année, les membres du réseau Alliance GSAC se réunissent pour discuter des enjeux liés au développement organisationnel du réseau et des priorités d’action dans le domaine de la conservation communautaire des grands singes. C’est dans cet optique que s’est tenu du 02 au 09 février 2023 à Pointe-Noire, au Congo leur Septième assemblée générale et atelier stratégique. Avec le soutien financier de la Fondation ARCUS et  PPI, et le soutien technique de Well Grounded, cet évènement  coorganisé par ESI Congo, l’un des membres fondateurs du réseau Alliance GSAC, s’est déroulé en deux grandes phases, à savoir : assemblée Générale et atelier stratégique.

Cette rencontre stratégique avait  pour objectif principal d’accroitre l’engagement du réseau et celle des membres en matière de conservation communautaire des grands singes et la biodiversité des forêts du bassin du Congo. Elle s’est articulée autour des thématiques suivantes:
– thématique 1 : le renforcement de la légitimité institutionnelle du réseau
– Thématique 2 : la gestion des conflits
– Thématique 3 : le soutien aux activités de terrain des membres
– Thématique 4 : le leadership des membres de l’Alliance GSAC pour une vision commune du réseau
– Thématique 5 : la gouvernance du réseau : besoin d’une actualisation des systèmes de gestion ?

Elaboration communautaire d’un plan de plaidoyer pour la dénonciation des activités d’exploitations forestières illégales

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Elaboration communautaire d’un plan de plaidoyer pour la dénonciation des activités d’exploitations forestières illégales à la périphérie de la forêt d’Ebo et du territoire de Bolobo.

Dans le cadre du projet » 𝘾𝙤𝙢𝙢𝙪𝙣𝙞𝙩𝙮 𝙢𝙖𝙥𝙥𝙞𝙣𝙜 𝙖𝙣𝙙 𝙖𝙙𝙫𝙤𝙘𝙖𝙘𝙮 𝙛𝙤𝙧 𝙎𝙪𝙨𝙩𝙖𝙞𝙣𝙖𝙗𝙡𝙚 𝙁𝙤𝙧𝙚𝙨𝙩 𝙈𝙖𝙣𝙖𝙜𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙖𝙣𝙙 𝘽𝙞𝙤𝙙𝙞𝙫𝙚𝙧𝙨𝙞𝙩𝙮 𝙞𝙣 𝙩𝙝𝙚 𝘽𝙤𝙡𝙤𝙗𝙤 𝙏𝙚𝙧𝙧𝙞𝙩𝙤𝙧𝙮 𝙞𝙣 𝙍𝘿𝘾 𝙖𝙣𝙙 𝙩𝙝𝙚 𝙀𝘽𝙊 𝙁𝙤𝙧𝙚𝙨𝙩 𝙞𝙣 𝘾𝙖𝙢𝙚𝙧𝙤𝙤𝙣 »  financé par la Global Forest Watch, l’Alliance GSAC à travers ses membres Sekakoh et Mbou Mon Tour a élaboré un plan de plaidoyer communautaire visant à dénoncer  les principaux acteurs responsables de déforestation illégales en périphérie de la Forêt d’Ebo  au Cameroun et du territoire de Bolobo en république Démocratique du Congo.

Ce plan de plaidoyer survient à la suite de  4 missions de surveillance forestière et de collecte de données sur les principaux acteurs et causes de la déforestation sur les 2 paysages.

Le plan  permettra aux  autorités locales des deux sites d’intervention d’interpeler les acteurs identifiés et d’appliquer  la loi en vigueur.

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