02 membres de l’Alliance GSAC prennent part au One Forest Summit 2023

Du 1er au 2 mars 2023, Tropical Forest and Rural Development et Mbou Mon Tour ont pris part au One Forest Summit qui s’est tenus à Libreville au Gabon. Co-organisé par la France et le Gabon, Premier Sommet mondial pour la protection des forêts tropicales a réuni les chefs d’État, communauté scientifique, jeunesse africaine, chefs d’entreprises, populations autochtones, et dirigeants de l’UNESCO, de l’UICN, du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds vert pour le climat.Au cours de la rencontre, Jean -Christophe Bokika, président exécutif de l’ONG Mbou Mon Tour fait partie des rares personnalités invitées ayant pu intervenir lors du panel de haut niveau, en présence d’une dizaine de chefs d ‘État et de gouvernement. En effet, Mbou Mon Tour intervient dans un territoire présentant une forte densité de bonobos, territoire de Bolobo (Maï-Ndombe), mais malheureusement sont en très grand danger aujourd’hui. Dans son allocution, Jean Christophe Bokika Ngawolo a ainsi expliqué comment face aux différentes menaces qui pèsent sur les forêts et sur les bonobos, les communautés de 9 villages ont décidé de se mobiliser à travers la création des premières forêts communautaires du bassin du Congo dans lesquelles sont développées des activités de recherche et écotouristiques : « les communautés locales sont de grandes protectrices des forêts et de la biodiversité. Aujourd’hui en République démocratique du Congo, la législation congolaise donne la possibilité aux communautés locales de créer des forêts communautaires. Mais les dernières statistiques du ministère de l’environnement prouvent que plus de 70 % des requêtes concernent la conservation de la biodiversité. Or, les communautés auraient dû en profiter pour détruire, comme certains le pensent, mais elles ont pris l’option de créer des forêts communautaires pour protéger la biodiversité »

Il a poursuivi son intervention par un plaidoyer pour une plus grande implication des communautés locales dans les décisions majeures : « Nous pensons qu’une action de conservation qui s’est faite sans l’implication en amont et pendant l’exécution du projet des communautés locales est vouée à l’échec. Il faut associer la communauté ».

« Le bonobo est considéré chez nous comme un humain. La légende dit qu’il habitait avec les hommes. C’est parce qu’il n’arrivait pas à « honorer sa dette » qu’il a préféré se réfugier dans la forêt. » a-t-il expliqué.Alors, pour terminer sa brillante intervention, le président de Mbou Mon Tour a saisi l’occasion pour demander une meilleure reconnaissance des savoirs ancestraux dans la protection des bonobos devant les dirigeants mondiaux.

« J’en profite, comme le Premier ministre de mon pays est là, qu’une telle coutume qui a su protéger les bonobos à seulement 300 km au nord de Kinshasa soit inscrit au rang de patrimoine national et que demain ou après-demain, que le gouvernement adresse une requête à l’Unesco pour que cette coutume soit inscrite au patrimoine mondial de l’humanité comme on l’a fait avec la rumba ».

                                 

 

 

 

 

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