Alliance pour la Conservations des Grands Singes en Afrique Centrale

Monthly Archives

mars 2024

Huitième assemblée générale des membres de l’Alliance GSAC

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Les membres du réseau Alliance GSAC se réunissent annuellement pour échanger sur les enjeux liés au développement organisationnel du réseau et définir les priorités d’action en matière de conservation communautaire des grands singes. C’est ainsi que s’est tenue en ligne, le 26 mars 2023 leur huitième assemblée générale. Soutenue par ARCUS  Foundation et  PPI, cette rencontre avait pour objectif principal de discuter des défis, des priorités et des actions à entreprendre dans le cadre de la conservation communautaire des grands singes en Afrique Centrale pour l’année 2024-2025. Cet événement crucial visait concrètement à :

  1. Examiner les défis et les enjeux rencontrés par les membres dans leurs efforts de conservation des grands singes au cours de l’année 2023 ;
  2. Améliorer la gouvernance et le fonctionnement interne de l’Alliance GSAC.
  3. Définir les priorités d’action pour l’année à venir, en tenant compte des aspects, politiques, techniques, institutionnels et financiers.
  4. Valider la feuille de route annuelle pour guider les activités futures de l’Alliance pour l’année 2024-2025.

    photo de famille capturée lors de la rencontre en ligne

 

Protection des grands singes dans le Parc National de Moukalaba Doudou : un enjeu crucial pour les communautés locales

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La sauvegarde des grands singes et la préservation de la biodiversité au sein du Parc National de Moukalaba Doudou jouent un rôle essentiel pour assurer le bien-être des communautés locales résidant à proximité. Ces communautés dépendent fortement des ressources naturelles fournies par le parc pour leur subsistance et leur progrès. De plus, leurs interactions quotidiennes avec les primates introduisent des dynamiques complexes et parfois contradictoires dans leur vie.

Les communautés de la zone Tchibanga-Mourindi-Porro-Doussala sont confrontés aux défis persistants des éléphants qui endommagent fréquemment leurs cultures, ce qui a un impact significatif sur les activités agricoles qui étaient autrefois essentielles à leurs moyens de subsistance. Cette situation a même déclenché un exode rural parmi les membres de la communauté. Consciente de l’urgence de la situation, l‘ONG Space for Giant a introduit une approche innovante de sauvegarde des plantations à l’aide de clôtures électriques, une stratégie réussie déjà mise en œuvre dans divers villages du Gabon.

Dans un développement significatif, l’ONG PROGRAM s’est associée à Space for Giant en décembre 2023 pour étendre cette solution à la périphérie du parc national. Cette collaboration vise non seulement à mettre en œuvre des mesures de protection, mais également à identifier les bénéficiaires, à les accompagner dans le processus d’installation, à assurer une maintenance continue par les bénéficiaires et à recueillir des données essentielles pour évaluer l’efficacité du projet. Au total, 52 familles ont été identifiées comme bénéficiaires de cette initiative, et la collaboration a récemment été formalisée par un accord signé, ouvrant la voie au démarrage des installations dans un avenir proche.

Conservation activities in the south of Ebo Forest and Mpem and Djim national park;

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Filling of polypods by locals at the nursery site

For the month of March, Sekakoh’s conservation efforts in Ebo have concentrated on the South of Ebo Forest specifically the Sanaga Marime parts. With funds from New England Biolabs foundation, we organized a stakeholders meeting that saw the participation of traditional authorities, municipal counsellors, hunters, farmers and timber exploiters. This meeting is a continued reminder/sensitization of forest users who live close to and depend on the Ebo forest on the importance of the site and the need for its sustainable exploitation to ensure that does not only keep its resources for future generation but also fights climate change. It was unanimously confirmed by participants that climate change impacts is increasingly visible around their community with most of them pointing on increasing night temperatures, lack of rains and the death of tons of fish reported recently in Dibamba.
In a second line of activities to support the re-greening of this area, Sekakoh put in place a community economic tree nursery. Nursery plants were jointly chosen by locals in a Sekakoh facilitated workshop and their choice of agroforestry trees include the, Bitter cola, red or white cola, plums, and coconuts. The seeds for their chosen agroforestry trees have been secured in Edea and environs and placed in a nursery that now harbors over 1000 pots seeds pending growth to planting age/height.

Family Picture at end of stake holders meeting

In the Mpem and Djim National Park, we continuate with the PPI project that aims to reduce farmer grazer and grazer protected areas conflict. In this regard, and for the past few months, we completed the construction of a cattle enclosure measuring over 2 hectares (two) and a residence for the cattle attendant in Linte village. The construction work that faced enormous challenges from material sourcing, to site accessibility finally saw the keys of the facility handed to the Ardo on the 25/02/2024. The cattle enclosure constructed with funds from PPI-6, is currently holding of 200 cattle all belonging the (Ardo Bororo Chief of this area).

Technical team constructing the cattle enclosure

It is important to remember that Sekakoh continues to support the Mpem and Djim park authorities in carrying out monthly anti-intrusion and anti-poaching patrols as well as wildlife monitoring through camera traps.

 

Suivi des gorilles dans la CFCL-BANISAMASI : Mise en place d’un transect d’observation

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L’aménagement d’un transect pour surveiller  les gorilles dans la zone CFCL-BANISAMASI est une étape cruciale vers les efforts de conservation du FODI, qui veut  résoudre des problèmes clés tels que la perte de biodiversité et la pauvreté des communautés.

C’est dans cet optique qu’une équipe composée de dix observateurs forestiers a récemment collaboré pour établir un transect s’étendant sur environ 1 100 mètres dans la zone CFCL-BANISAMASI. Cette initiative a pour objectif d’améliorer la surveillance des gorilles de Grauer et d’autres animaux sauvages, qui ont été considérablement touchés par des facteurs tels que le braconnage et la destruction de leur habitat.

 L’établissement de ce transect permettra de recueillir des données importantes sur les schémas de déplacement de la faune et la dynamique des populations. Ces données sont essentielles pour comprendre la santé des écosystèmes et prendre des décisions de conservation éclairées pour protéger ces espèces menacées. De plus, des plans sont en cours pour créer des transects supplémentaires afin d’augmenter la probabilité d’observation de la faune. Cette approche holistique de la conservation répond à la fois aux préoccupations environnementales et socio-économiques, visant à assurer la survie à long terme des espèces sauvages et le bien-être des communautés locales.

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la biomonitoring réalisée par les moniteurs de la CFCL-BANISAMASI pour assurer la collecte systématique et efficace de données sur la biodiversité.

Impact des activités extractives dans la concession forestière de Ntombo

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zone impactée identifiée

La dégradation de la zone de Ntombo dans la forêt du Mayombe est principalement due à l’augmentation des activités humaines qui ont lieu dans la région. Ces activités, telles que l’extraction de l’or, du bois, de la cassitérite, ainsi que la chasse au gibier forestier, se développent rapidement sans réglementation appropriée. Il en résulte un impact important sur l’environnement, conduisant à une surexploitation des ressources et à la destruction des habitats fauniques, ce qui met en danger les moyens de subsistance et le bien-être des communautés locales. cette exploitation incontrôlée des ressources affecte non seulement l’écosystème mais constitue également une menace pour diverses espèces comme les grands singes (Chimpanzés, Gorilles ), les éléphants, etc.

Soucieux de protéger ces espèces menacées  qui sont d’une importance mondiale, et de promouvoir une gestion participative et durable des ressources naturelles, Esi-Congo a réalisé une étude visant à évaluer l’impact de l’exploitation forestière sur les espèces dépendantes des milieux impactés.

L’objectif de cette étude était de soutenir une conservation concertée et participative des espèces phares menacées de la forêt du Mayombe dans le district de Kakamoeka, à travers un suivi et une protection participative par l’implication des entreprises et des utilisateurs communautaires des ressources naturelles.

C’est ainsi que huit (8) missions de terrain ont été menées pour identifier les zones d’impact, par une équipe de quatre agents d’ESI Congo et 30 guides locaux, en utilisant  un questionnaire et des entretiens libre semi structurés avec les acteurs du secteur privé et les communautés de la zone de Ntombo.

L’étude a révélé 80 sites touchés par les activités extractives à proximité de 11 villages le long de la route nationale n°6, couvrant environ 137,35 hectares. La dégradation représentait des problèmes tels que la perte de la couverture végétale, les excavations, les gravières abandonnées, les dérivations de rivières, la stagnation de l’eau et les glissements de terrain. La zone étudiée comprenait environ 136,14 hectares, avec différents pourcentages d’utilisation des terres. Les zones d’extraction artisanale étaient en moyenne plus petites (0,2044 ha) que les zones d’extraction industrielle (2,7 ha).

Parmi les sites identifiés, 60 % étaient non déclarés et dépourvus d’autorisation d’ouverture, 39 % étaient déclarés avec autorisation et 1 % étaient déclarés sans autorisation. Les entreprises chinoises et libanaises représentaient 51 % de l’extraction industrielle, tandis que les groupes congolais, camerounais et mixtes étaient impliqués dans l’extraction artisanale et semi-industrielle.

Les zones de restauration prioritaires comprennent des emplacements proches des villages de Louvoulou, Manzi et Kinanga avec de nombreux sites abandonnés suite à des activités d’exploitation antérieures.

Cette activité est rendue possible grâce au soutien financier de Biopama, Rainfores Trust, PPI, et Otter Fonds, tous unis par leurs passion pour la protection de la biodiversité mondiale.

zone impactée identifiée

zone impactée identifiée

« Great Apes Cocoa » : Le chocolat en harmonie avec la nature

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Au cœur de la Réserve faunique du Dja se cache une initiative unique qui entremêle les mondes de la production de chocolat et de la conservation de la faune : la marque « Great Apes Cocoa ». Créée par Tropical Forest Foods and Cosmetics et certifiée par l’OAPI (Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle), cette marque symbolise l’équilibre délicat entre les activités économiques et la préservation de l’environnement dans la riche biodiversité de la réserve du Dja. Son essence réside dans son engagement à produire du cacao sans contribuer à la déforestation, en s’alignant sur les initiatives mondiales de lutte contre le changement climatique. En s’approvisionnant en cacao de manière durable dans la réserve  du Dja, Tropical Forest Foods and Cosmetics crée non seulement un produit délicieux, mais soutient également activement la protection des grands singes, notamment les gorilles et les chimpanzés, qui habitent cette réserve.

Cette initiative innovante illustre la relation cruciale entre la conservation de la faune et les pratiques agricoles durables. Il démontre comment des pratiques consciencieuses de culture du cacao peuvent jouer un rôle essentiel dans la conservation des habitats naturels et la promotion de la biodiversité au sein de la réserve du Dja. Grâce à la consommation de « Great Apes Cocoa », les consommateurs peuvent s’offrir une gâterie sans culpabilité, sachant que leur choix soutient directement les efforts de conservation dans l’un des écosystèmes les plus diversifiés au monde.

Par ailleurs, au-delà d’être une simple marque de chocolat, « Great Apes Cocoa » incarne un modèle unique de développement durable. Sa production implique l’accompagnement des communautés locales dans la mise en place d’agroforêts cacaoyères respectueuses de l’environnement, leur permettant d’améliorer leurs moyens de subsistance tout en préservant la biodiversité locale de la région. Cette approche intégrée profite non seulement à la faune et aux écosystèmes de la réserve du Dja, mais améliore également le bien-être socio-économique des communautés locales.

Copyright : Tropical Forest and Rural development

Image d’un Gorille capturé dans la périphérique Nord de la réserve faunique du Dja

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