Notre Assistant technique, Roméo Fopa, a représenté l’Alliance GSAC au 3ème Congrès de la Congrès de la Société Africaine de Primatologie (SAP) 2024 à Potchefstroom, en Afrique du Sud. Ce rassemblement majeur a réuni près de 150 experts de différents horizons pour discuter des défis et des opportunités liés à la conservation des primates en Afrique. Centré sur « l’intégration de la recherche et de la conservation chez les primates africains », l’objectif de ce colloque était de favoriser les échanges entre scientifiques, gestionnaires d’aires protégées et communautés locales afin de développer des stratégies de conservation plus efficaces et durables.
Le programme de ce colloque était particulièrement riche et diversifié. Il comprenait des discours d’ouverture, des présentations orales et par affiches, des tables rondes, des symposiums et des ateliers de formation. L’Assistant technique de l’Alliance GSAC a saisi cette opportunité pour présenter deux communications orales :
- Coexistence et conflits : Analyse des interactions entre populations locales et grands singes à la périphérie nord de la réserve de biosphère du Dja, Cameroun.
Cette présentation portait sur l’analyse des relations complexes entre les populations humaines et les grands singes vivant à proximité de la réserve de biosphère du Dja. Elle a mis en lumière les facteurs et la nature des interactions entre les populations locales et deux espèces emblématiques de grands singes à savoir les gorilles des plaines de l’Ouest (Gorilla gorilla) et les chimpanzés commun (Pan troglodytes).
- Approches communautaires de conservation des grands singes en Afrique Centrale : innovations et adaptations par les membres de l’Alliance-GSAC.
Après plus de 20 ans d’activités sur le terrain par les membres de l’Alliance-GSAC, cette communication met en lumière trois modèles socio-écosystémiques prometteurs et émergents qui bénéficient à la fois aux populations locales et aux grands singes : les chaînes de valeur agroforestières au Cameroun, l’écotourisme communautaire au Gabon et au Congo, ainsi qu’a mise en œuvre des concessions forestières des communautés locales en RDC.
Il a également participé à des ateliers thématiques portant sur la conservation, l’éducation et la santé des primates, tant dans les zones protégées qu’en dehors. Ces thématiques, au cœur de nos actions, ont permis d’échanger sur les meilleures pratiques pour concilier conservation et développement local, un enjeu majeur auquel nous sommes confrontés.
Par ailleurs, il a eu l’opportunité de participer à un panel particulièrement intéressant sur la « Décolonisation de la primatologie africaine : implications, méthodes, réalisations, défis et opportunités ». Ce thème a mis en lumière l’importance de développer une approche de la primatologie qui soit plus inclusive et équitable, en tenant compte des contextes locaux spécifiques à l’Afrique. Les discussions ont notamment porté sur la nécessité d’impliquer davantage les chercheurs africains et de valoriser les connaissances traditionnelles.
En réunissant des experts de toute l’Afrique, ce congrès a permit de faire le point sur les dernières avancées en matière de conservation des primates et de renforcer les liens avec la communauté scientifique internationale. L’Alliance GSAC est fière d’avoir contribué à cet événement et reste déterminée à poursuivre ses efforts pour protéger les grands singes et leurs habitats dans les forêts du bassin du Congo.
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