Une étude menée par Tropical Forest and Rural Development (TFRD), l’un des membres fondateurs de l’Alliance GSAC, a révélé une population florissante de chimpanzés dans la zone d’intervention de l’ONG, à la périphérie de la Réserve de Faune du Dja au Cameroun.
Cette recherche, réalisée sur plusieurs mois, a permis de cartographier la présence des chimpanzés et de gorilles et d’évaluer l’impact des activités humaines sur leurs habitats. Les résultats sont prometteurs : malgré les pressions anthropiques, les chimpanzés semblent s’adapter et cohabiter avec les communautés locales.
Les chercheurs estiment une densité de 1,18 individu par kilomètre carré, soit environ 676 chimpanzés dans la zone étudiée. La zone d’étude a été divisée en 3 blocs (bloc 1, bloc 2 et bloc 3). Les nids, signes de leur présence, ont été principalement observés dans les blocs 2 et 3, indiquant que ces zones jouent un rôle crucial en tant que refuges.
L’étude a également mis en lumière une corrélation inverse entre la présence des chimpanzés et l’intensité des activités humaines. Là où l’agriculture, l’exploitation forestière et la chasse sont prédominantes, la densité des chimpanzés diminue. Toutefois, une certaine résilience de l’espèce a été observée, témoignant de sa capacité d’adaptation à des environnements modifiés.
Les gorilles, bien que moins nombreux que les chimpanzés, constituent une part importante de la biodiversité de la région. Les résultats de l’étude montrent que les gorilles sont principalement présents dans les blocs 2 et 3, où leurs nids ont été régulièrement observés. Cependant, comme pour les chimpanzés, les activités humaines représentent une menace significative pour la survie de cette espèce emblématique.
Ce succès est en partie le fruit des efforts de sensibilisation et d’éducation menés par TF-RD auprès des communautés locales. De plus en plus conscientes de l’importance de la biodiversité, ces dernières réduisent leurs activités de braconnage et adoptent des pratiques plus durables.
Malgré ces résultats encourageants, la pression sur les forêts demeure une menace constante. L’Alliance GSAC, forte de ces nouvelles données, s’engage à renforcer ses actions de conservation.
Cette étude offre une vision optimiste pour l’avenir des grands singes dans la région du Dja. Cependant, la conservation de ces espèces emblématiques nécessite des efforts soutenus et une collaboration étroite entre les scientifiques, les communautés locales et les organisations de conservation.
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