Dans le but de préserver les ressources naturelles de la forêt du Mayombe dans le district de Kakamoeka, un inventaire écologique a été réalisé dans le cadre de la création de la Réserve Forestière de Ntombo, la quatrième aire protégée terrestre du Congo. Cette zone présente diverses activités humaines telles que l’exploitation minière, pétrolière, agricole et la chasse. Afin de faciliter une approche concertée entre les parties prenantes pour définir et mettre en œuvre un plan de suivi écologique, ESI Congo a entrepris une série d’études écologiques à partir de décembre 2022 pour évaluer la situation.
Dans ce contexte, un inventaire écologique des gorilles des plaines de l’ouest, des chimpanzés et des éléphants a été réalisé sur une superficie d’environ 55 000 hectares. La méthodologie utilisée était celle du reccee-transect, développée par Lee White et Ann Edwards (2000) ainsi que Buckland et al. (2001). Chaque transect avait une longueur d’un kilomètre, séparé par une reconnaissance préliminaire de quatre kilomètres.
Initialement, il était prévu de réaliser 42 km de transects et 164 km de reconnaissance préliminaire (reccee), mais finalement l’équipe de recherche a pu couvrir 30,200 km de transects et 132 km de reccee. Le terrain était difficile avec de nombreux marécages, montagnes et rochers qui n’ont pas pu être explorés. Par conséquent, certaines zones ont été tronquées et seront compensées dans des zones plus accessibles.
Les résultats obtenus jusqu’à présent révèlent une présence exclusive de chimpanzés dans les zones étudiées, où les pressions sont importantes. Les traces de gorilles ont été trouvées dans des zones moins fréquentées par l’exploitation des ressources naturelles. Quant aux éléphants, une seule vieille empreinte a été relevée, ce qui suggère une présence sporadique et temporaire en fonction de leurs mouvements migratoires.
Cette étude revêt une grande importance pour la création future de la Réserve de Ntombo. Elle servira de base de travail pour engager les parties prenantes dans la protection des populations restantes de ces mammifères en danger critique à l’échelle mondiale.
Ce projet est rendu possible grâce au soutien de Biopama, Rainforest Trust, PPI, et OTTERFONDS , unis par leur passion pour la protection de la biodiversité.
Commentaires récents